09 février 2005

Il n'y a pas que les vielles putes et les connasses qui portent de la fourrure

Manteaux de fourrure pour sans-abri à Washington

WASHINGTON (AFP)

Des piles de manteaux de fourrure recouvrent les tables du réfectoire d'un foyer de sans-abri de Washington, dont les occupantes sont libres de choisir une parure, dans le cadre d'une opération menée mercredi par une organisation américaine de défense des animaux.

Diane Lloyd dit se sentir "si heureuse" dans son long manteau de fourrure blanc. "Je ne tuerais jamais un animal pour en avoir un mais puisqu'on les distribue pour une bonne cause", ajoute cette femme de 45 ans qui vit depuis huit mois au foyer pour femme où se tient la distribution.
William Rivas-Rivas, porte-parole de l'organisation pour le traitement éthique des animaux (Peta), à l'origine de l'opération, explique que "les sans-abri ne vont pas porter (ces manteaux) parce que c'est à la mode mais pour avoir chaud". Il précise que ces fourrures n'ont aucune valeur de revente car "elles ont toutes été dégradées, portant des traces de peinture ou des coupures". "C'est magnifique, on ne voit pas ça tout les jours", commente Cathy Presley, 39 ans, admirant sa trouvaille, un long manteau de fourrure sombre. Le porte-parole de Peta dit ignorer la composition des manteaux : "Je ne m'y connais pas en fourrure, je ne porte rien d'origine animale, même mes chaussures sont en simili-cuir". Marie Ravix, une Haïtienne, promet que "ce soir je vais à l'opéra" avec son grand manteau marron. Peta, qui milite contre la souffrance imposée par l'homme aux animaux, revendique 75.000 membres à travers le monde et estime être l'un des plus importants mouvements de défense des animaux.


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