28 novembre 2005

Signe extérieur de cruauté !



La fourrure : signe extérieur de cruauté
, par Brigitte BARDOT

Tout se vend : du lynx, du vison, de la loutre, de la martre, du castor, du renard, de l’écureuil mais aussi du chien et du chat ! On retrouve dans toutes les collections des « grands » couturiers, notamment français, des lambeaux de peaux sur les cols, les poignets, en revers ou en ourlets. Derrière ces étalages provocants de mannequins parées de manteaux de tous poils se cache un commerce juteux et surtout des conditions de capture, de détention et d’abattages ignobles pour les animaux. Il y a longtemps, j’ai porté de la fourrure parce que je ne connaissais rien des coulisses de ce marché. Aujourd’hui nul ne peut invoquer l’ignorance sinon pour justifier son hypocrisie. Nous sommes à l’heure des prises de conscience et de décision. Décision de refuser d’entrer dans un circuit qui veut se blanchir à grands renforts d’arguments bidons :
NON la fourrure n’est pas écologique !
NON la fourrure n’est pas plus propre et moins douloureuse parce que d’élevage !"

Il faut 15 renards, 10 lynx ou 60 visons pour confectionner un seul manteau !
Pour satisfaire les caprices de la mode, 5 millions d’animaux sauvages sont prélevés dans la nature et 35 millions sont issus de l’élevage !
Dans ces fermes dites d’élevage, les renards, visons et autres malheureux pensionnaires sont détenus dans des cages trop petites et parfois empilées dont le sol n’est qu’un grillage pour écouler les excréments et protéger des salissures leur précieuse fourrure. Résultat : leurs pattes sont déformées, meurtries, les animaux développent des comportements névrotiques, se mutilent, s’entredévorent ou se jettent contre les parois. A ces conditions déplorables s’ajoutent les mauvais traitements qui leur sont infligés: pour la reproduction, la femelle est extirpée de sa cage à l’aide d’une fourche puis neutralisée afin d’être inséminée.

Gazés, piégés, électrocutés, depeçés vivants...

L’exécution qui mettra un terme à leur calvaire relève également du registre des horreurs.
Le gazage : l’animal est tué par du dioxyde ou du monoxyde de carbone. Des observations de visons tués par cette méthode ont montré l’animal courant frénétiquement dans la chambre à gaz et se débattant pour maintenir sa tête au dessus du niveau du gaz. La mort ne survient qu’au bout d’une vingtaine de secondes voir plus. Faites le test avec la trotteuse de votre montre, vous découvrirez que 20 secondes de souffrance extrême c’est effroyablement long.
L’électrocution : cette méthode consiste à introduire une électrode dans l’anus de l’animal et à en attacher une autre à sa gueule. Ensuite c’est simple, on envoie le courant soit 1000 volts. Idéal pour obtenir une fourrure bien gonflée ! En théorie, la mort devrait être immédiate mais en pratique l’animal terrifié se débat et son bourreau doit souvent s’y reprendre à plusieurs fois en envoyant le courant avant que la bête ne perde conscience.
Pour les animaux sauvages piégés dans la nature, le calvaire est tout aussi horrible. Les pièges maintiennent l’animal vivant, jusqu’à l’arrivée des trappeurs. Pour tenter de s’enfuir, le renard ou autre hermine se ronge la patte jusqu’à l’os. Pendant plusieurs jours, il endure la souffrance, la faim, la soif et devient une proie facile pour ses prédateurs. De plus les pièges ne sont pas sélectifs.

Toujours dans le registre des horreurs, des millions de chiens et de chats sont capturés et abattus sauvagement dans plusieurs pays d’Asie (Chine, Philippines, Thaïlande…). Leurs peaux sont ensuite revendues à des grossistes européens et acheminées en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Italie et en France.
Les chiens viverrins sont capturés et entassés dans des cages avant d’être étranglés, assommés à coups de bâtons, vidés de leur sang et dépecés vivants !Les chats, quant à eux, sont souvent exterminés par pendaison directement dans leur cage. Une exécution qui dure plusieurs minutes !
Les peaux sont acheminées en Europe et travaillées pour être transformées en vêtements, peluches et autres accessoires. Bien sûr on se garde bien de vous parler de fourrure de chiens ou de chats alors pour ménager votre sensibilité ils sont tout simplement rebaptisés "Loups de Sibérie", "Loutres Brésiliennes",etc.
Que les fourreurs ne nous parlent pas de sensiblerie déplacée, de priorités et de hiérarchie dans la souffrance. Aucun combat, s'il a pour but la protection des plus faibles, la générosité et le respect de la vie n’est incompatible avec un autre car toutes les causes qui engendrent la souffrance et la destruction des hommes, des animaux ou de l’environnement doivent être inlassablement dénoncées.

- Brigitte BARDOT -

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cet article est épouvantable... Il fait mal rien qu'à lire. Je suis une grande passionnée de chats, mais cele ne m'empêche pas d'aimer les autres animaux bien entendu.

Le combat sera encore long mais c'est grâce à des blogs comme les vôtres que les choses avanceront.

Bravo, continuez !