13 décembre 2005

Le chien ne possède qu'1% de l'intelligence du Loup, et pourtant...



L’ASPAS accuse l’Etat français de braconnage

La Ministre de l’Ecologie et du Développement durable, Nelly Olin, avait autorisé pour l’année 2005, le tir de six loups. Sur les sept arrêtés de tirs de loups adoptés dans neuf départements de l’arc alpin, cinq se sont révélés illégaux et ont été suspendus par les tribunaux grâce au travail efficace de l’ASPAS. Néanmoins, deux loups ont été abattus.

Une fois de plus, l’Etat français se considère au-dessus des lois et incarne parfaitement le rôle du plus grand braconnier de loups en Europe ! Le premier loup a été tué en Savoie, par un éleveur ne disposant d’aucune autorisation officielle. L’ASPAS a immédiatement porté plainte pour destruction d’espèce protégée, l’accusé sera prochainement jugé. Ce tir illégal de loup a heureusement été décompté des six tirs autorisés pour 2005. Un second loup a été officiellement mis à mort en Isère en septembre dernier. Cette fois-ci, l’Etat avait autorisé ce tir en négligeant délibérément les préconisations de la Directive Habitat. Cette directive européenne requiert en effet la mise en place de solutions prévues par la réglementation et par le plan Loup (clôture, gardiennage, chiens de protection) avant toute décision de tir. Combinées simultanément, ces solutions se sont avérées efficaces et permettent aujourd’hui d’envisager une cohabitation intelligente entre les loups et les éleveurs.

Preuve de la " confiance " que l’on doit concéder aux décisions politiques, cinq arrêtés sur sept se sont révélés officiellement illégaux et ont été suspendus. La France est le seul pays européen à autoriser délibérément le tir d’une espèce qu’elle a elle-même classé comme protégée et qui est également protégée au niveau européen.

Outre ces loups " officiellement " abattus, deux autres sont morts dans l’ombre. Cette fois-ci, les deux victimes n’ont évidemment pas été décomptées des objectifs nationaux. Ces quatre loups morts en 2005 s’ajoutent aux deux autres tués sur notre territoire en 2004. Alors quand l’ONCFS annonce que la population moyenne de loups n’est que de 43 individus (ONCFS - suivi hivernal 2004/2005), nous sommes en droit d’affirmer que la survie du loup est actuellement fragile et que son abattage abusif met chaque jour l’espèce en péril.

Le comportement irresponsable de la France face au " dossier loup " révèle, encore une fois, le désintérêt de notre pays envers la Nature et la biodiversité, et l’ASPAS n’est pas la seule à s’en rendre compte. En janvier 2005, une procédure en manquement a été engagée contre la France par la Commission européenne suite à la plainte que l’ASPAS et d’autres associations de protection de la nature, avaient déposée le 4 août 2004. L’ASPAS avait en effet porté plainte contre la France pour manquement à ses engagements communautaires. Ces illégalités seront-elles enfin condamnées par l’Europe ?

Affaire à suivre !

Contact presse : Julie Danet, Chargée de communication
Tél. : 04 75 25 10 00 Fax : 04 75 76 77 58
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