29 octobre 2006

La solution est individuelle, pas politique.


"J'ai écouté sur le net le discours de Séglène ROYAL sur le net au Zénith. Remarquez d'abord comme nous sommes friands de ce qui est prohibé ( les enregistrements étaient interdits), quelque soit l'intérêt réel que présente un meeting politique.

J'en ai couvert des centaines et franchement je ne regrette pas ce temps là. Ça m'a fait un peu l'effet d'une cure de jouvence. Et j'ai trouvé que cela ne volait pas très haut. La ci-devant favorite des sondages et des media qu'elle fait bien vendre a toutes les peines à faire passer ses idées qui sont souvent intéressantes (même le jury populaire qui gagnerait seulement à ne plus s'appeler ainsi), car dans ces occasions il faut surtout brosser le militant dans le sens du poil (ça donne des chefs d'oeuvres pompiers du genre: "mes chers camarades, sans vous rien n'est possible, mais avec vous tout devient possible"). Et, mon dieu, que c'est bête un militant! J'avais oublié à quel point... Quitte à régresser, je préfère encore des supporters de foot, c'est moins prétentieux.

Comme l'enregistrement a été pris par des fabiusiens, on entend régulièrement des beuglement: "Laurent président!", ou encore "Le projet! le projet!" (le projet socialiste, on l'aura compris, d'une indigence qui n'a d'égal que l'indulgence avec laquelle la presse française l'a accueilli). Ce projet, heureusement, les mieux placés pour savoir qu'il est totalement irréaliste et qu'il mettrait la France plus bas que terre en six mois, ce sont les candidats eux mêmes. Même Fabius le sait, mais toute sa tactique consiste à lui coller au maximum pour épouser l'aile gauche du parti, cette combien fameuse aile gauche censée être la seule voie pour gagner une élection interne. On verra bien. DSK qui n'y croit pas une seconde non plus, louvoie. Mais cela donne des vrai instants de grâce, de lucidité, comme par exemple lorsqu'il affirme qu'il ne verrait pas d'un mauvais oeil qu'EDF sponsorise demain une école d'ingénieur. Même Sarkozy n'ose pas aller aussi loin, et il a tort. Je vous renvoie à l'étude en tous points remarquable que consacre cette semaine "The Economist" à la France et en particulier au volet consacré aux universités qui démontre magistralement comment le refus obstiné et hypocrite par la gauche de toute forme de sélection, de concurrence et d'autonomie des universités a accentué finalement la production d' inégalités toujours au profit de l'élite (qui envoie ses enfants dans les grandes écoles) et aux dépens du peuple (qui n'a pas encore compris que les universités -80% d'entre elles en tout cas, celles qui ne trichent pas- délivraient des diplômes qui ne valent guère plus que le prix du papier.
Mais enfin, Ségolène Royal réussit quand même à glisser entre deux hurlements (le projet! le projet!)...que "ce n'est pas avec le seul projet que l'on ira au devant des français", ce qui est quand même le but d'une élection présidentielle.

Tout ça pour dire qu'en écoutant cet enregistrement pathétique je me demandais- vous allez encore me trouver sévère mais qui aime bien châtie bien- si nous n'avions pas, au fond, la gauche la plus bête du monde..."

Sylvain ATTAL

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