30 décembre 2006

Voici pourquoi la France est un pays sans avenir :

Vendredi 29 décembre.

Hier en seconde partie de soirée, TF1 diffusait un best-of de la Méthode Cauet. L'émission a réalisé sa meilleure audience depuis la rentrée en rassemblant 3 419 660 téléspectateurs, soit 37,9 % de part d'audience.

Les parts d'audience sont de 43 % sur les ménagères de moins de 50 ans ; 59,1 % sur les 15-24 ans et 52,9 % sur les 15-34 ans.

29 décembre 2006

Mettre une claque à FOGIEL, c'est enfin possible !

Vous avez toujours rêvé de mettre une claque à Marc-Olivier FOGIEL ?

Voilà qui devient possible via un site baptisé judicieusement claqueafogiel.com.

=) Mission : mettre des baffes à l'ancien animateur de France 3, actuellement sur M6, Marc-Olivier FOGIEL.

L'idée, la "performance", est signée par l'artiste "Metcuc". Le site est triste à mourir, et les claques se font via une animation flash. Une version Sébastien CAUET est en cours de préparation… sauf que le nom de domaine ne sera pas claqueacauet.com, mais pipi-cauet.com.

From : Zataz.com

24 décembre 2006

C'est Noël aussi pour les enculés.

Ce post est un copier/coller de la Newsletter de Kokopelli à laquelle je suis abonné.
A la lecture de ce jugement d'état, j'ai -une fois de plus - envie de vomir...

Je vous laisse vous faire votre propre avis.

===

Chers Amis et Amies de Kokopelli

L’association Kokopelli œuvre pour la défense et la libération des semences potagères et florales anciennes et reproductibles. Pour ses actions, elle a été maintes fois inquiétée. Le verdict de la Cour d’Appel de Nîmes a de nouveau des relents d’une « justice » que l’on pourrait croire sous influence.

Alors que le tribunal d’Alès avait relaxé le président de l’association Kokopelli, ce matin, 22 décembre 2006, Madame la Présidente de la Cour d’Appel a conforté l’Etat français dans son mépris des textes Européens et mondiaux en infligeant une très lourde amende aux semences anciennes : 17.130 euros (3426 amendes à 5 euros pièce !!!).

Dominique Guillet a, en outre, été reconnu coupable de mettre sur le marché des « semences de variétés non conformes ». A quoi la Vie doit-elle être conforme ? Cachez cette semence que je ne saurais voir…

La directive CEE 98/95 œuvrant en faveur de la biodiversité, est transcrite en droit français, mais n’est pas appliquée : cette carence de l’état permet aujourd’hui la condamnation de Kokopelli à près de 20.000 euros d’amendes et frais.

L’appel des séquestreurs de semences ( GNIS* et FNPSP*) avait été considéré comme non recevable par Monsieur l’Avocat Général, à l’audience du 31 octobre 2006. Madame la Présidente en a décidé autrement.

De nombreux textes de la communauté Européenne ou mondiaux (traité de Rome, FAO…) insistent sur l’extrême urgence et l'importance de préserver le patrimoine cultivé de l’humanité. La France, pays des lobbies et du corporatisme, s’illustre par son incompétence et son mépris de l’avenir.

Il est révélateur de voir le soudain engouement de nos politiciens et de nos énarques pour Al Gore ou Hulot et de constater la profonde dichotomie de leurs actes.

Il nous faut aller aux urnes, comme à d’autres générations il a fallu aller aux armes, alors pour répondre à l’insulte qui est faite à la démocratie, avec cette parodie de prise de conscience écologique; allons au jardin, semer la Vie par les semences anciennes, au moins, nous ne perdrons pas notre temps.

Il ne faut pas être dupe, ce n’est pas Dominique Guillet qui a été condamné, en tant que Président de l’Association Kokopelli. C’est son travail et ses prises de position en faveur de la biodiversité et de l’accès des peuples à l’autonomie semencière et nourricière.

A travers cette condamnation, tous les jardiniers passionnés par la variété au jardin, par la variété des goûts, des formes, des couleurs, tous ces jardiniers qui construisent en conscience les jardins du futur sont atteints dans leur liberté. Nous ne sommes pas dupes, le jugement de Nîmes est une insulte à la diversité de penser. Il fait le lit des technologies mortifères et restrictives ; il oppose la Vie, dans toutes ses grandeurs, à la morbidité la plus profonde.

Quelles doivent être les actions citoyennes aujourd’hui ? Faire respecter les directives européennes et appliquer le principe de précaution, en neutralisant les O.G.M. en pleins champs, conduit en prison. Maintenir, sauvegarder, promouvoir la diversité génétique, par le biais de notre patrimoine semencier, selon les souhaits du plus grand nombre et en respect des textes de loi faisant force dans ce pays, conduit à une condamnation. Réduire les pesticides en utilisant des pratiques phytoculturelles (purin d’ortie et autres…) est aussi répréhensible.

Il est à ce niveau intéressant de se rappeler que l’état français vient d’être épinglé par l’Europe et doit payer la coquette somme de 38 Millions d’euros et 360.000 euros d’astreinte journalière pour non transcription d’une directive européenne sur les O.G.M..

Les amendes infligées à Kokopelli vont donc contribuer à la diffusion en toute illégalité des chimères génétiques dans notre pays.

Il est des raisons privées que la raison d'état n’ignore pas…

Contacts : JACQUIN-PORRETAZ Raoul : 04-67-97-50-18
raoul@kokopelli.asso.fr

* GNIS : Groupement Interprofessionnel des Semences et Plants
* FNPSP : Fédération Nationale des Professionnels des Semences

=) Association Kokopelli
" Pour la Libération de la Semence et de l’Humus"

P.I.S.T Oasis, 131 Impasse des palmiers
30319 Alès Cedex
Tél : 04 66 30 64 91 / 04 66 30 00 55
Fax : 04 66 30 61 21
E mail : semences@kokopelli.asso.fr
Site Internet : www.kokopelli.asso.fr

23 décembre 2006

7 principes de la désobéissance civile.

1 - La désobéissance civile est la violation délibérée, spécifique, de la loi, au nom d'un principe social essentiel. Elle devient non seulement justifiable mais nécessaire quand un droit humain fondamental est menacé et quand les moyens légaux pour faire respecter ce droit sont inadaptés. Il peut prendre la forme de violation d'une loi injuste, de protestation contre une situation injuste ou d'application symbolique d'une loi ou d'une situation souhaitable. Qu'elle soit reconnue comme légale, au nom d'un droit constitutionnel ou international, ou non, son but est toujours de combler la brèche qui sépare la loi de la justice, dans un processus infini de développement de la démocratie.

2 - Il ne faut reconnaître aucune valeur sociale à l'obéissance absolue comme à la désobéissance absolue à la loi. Prôner l'obéissance à des mauvaises lois, comme façon d'inculquer une certaine servilité abstrait à « l'ordre légal » ne peut qu'encourager les tendances déjà très répandues des citoyens de se courber devant le pouvoir de l'autorité, de refuser tout affrontement avec l'ordre établi. Exalter l'ordre légal comme quelque chose d'absolu est la marque du totalitarisme, et il est possible de créer une atmosphère totalitaire dans une société qui possède nombre des attributs de la démocratie. Revendiquer le droit des citoyens à désobéir à des lois injustes et le devoir de désobéir à des lois dangereuses, c'est la véritable essence de la démocratie, qui accepte que le gouvernement et ses lois ne sont pas sacrés mais qu'ils ne sont que des instruments, au service de certaines fins : la vie, la liberté, le bonheur. Les instruments sont accessoires ; pas les fins.

3 - La désobéissance civile peut demander la violation de lois qui ne sont pas injustes par elles-mêmes, pour protester à propos d'une question que l'on estime très importante. Dans tous les cas, l'importance de la loi transgressée doit être mesurée en relation à l'importance de la question. Une règle du code de la route, transgressée temporairement, n'est pas aussi importante que la vie d'un enfant renversé par une auto ; l'occupation de bureaux publics l'est moins que l'homicide de civils au cours d'une guerre ; l'occupation illégale d'un bâtiment est moins injuste que le racisme à l'école. Non seulement des lois déterminées, mais aussi des situations personnelles peuvent être insupportables et la transgression de lois normalement acceptables peut agir comme mode de revendication.

4 - Si un acte déterminé de désobéissance civile est un acte de revendication moralement justifiable, il s'ensuit que l'emprisonnement de ceux qui l'ont commis est injuste et devrait être opposé et contesté jusqu'au bout. Celui qui revendique doit refuser la condamnation autant qu'il refusait de respecter la règle transgressée. Il peut exister des cas où les personnes impliquées dans une revendication peuvent décider d'aller en prison comme moyen de continuer leur acte de protestation, pour rappeler à leurs concitoyens l'injustice qu'elles subissent, ce qui ne veut pas dire que l'emprisonnement fait nécessairement partie d'une règle gouvernant la désobéissance civile. L'important est que l'esprit de la revendication soit conservé dans tous les cas, que l'on aille en prison ou non. Accepter la prison comme acte de pénitence en accédant aux « règles » signifie retomber abruptement dans le même esprit de servilité, et minimiser la gravité de la revendication.

5 - Ceux qui s'engagent dans la voie de la désobéissance civile devraient choisir des tactiques aussi peu violentes que possible, en accord avec l'efficacité de la revendication et l'importance du sujet. Le degré de désordre provoqué doit être raisonnablement en rapport avec l'importance de la question traitée. La distinction entre tort infligé aux personnes et tort infligé aux biens doit être primordiale. Les tactiques appliquées aux biens peuvent comprendre (toujours : en considérant l'efficacité et l'importance de la question) : la dévalorisation (comme dans le cas des boycotts), la dégradation, l'occupation temporaire et l'appropriation permanente. Dans tous les cas, la force impliquée dans tout acte de désobéissance civile devrait agir clairement et spécifiquement sur l'objet de la revendication.

6 - Le degré de désordre dans la désobéissance civile ne devrait pas être mesuré en rapport à une fausse « paix » supposée exister dans l'ordre établi, mais face au vrai désordre et à la violence qui font parties de la vie courante, qui se manifestent ouvertement au plan international dans des guerres, mais qui se cachent aussi localement derrière le masque de « l'ordre » occultant l'injustice de la société actuelle.

7 - Lorsque nous réfléchissons sur la désobéissance civile, nous ne devons jamais oublier que nos intérêts sont différents de ceux de l'état et que nous ne devons jamais laisser les agents de l'état nous persuader du contraire. L'état veut le pouvoir, l'influence, la richesse, comme des fins en elles-mêmes. Les individus recherche la santé, la paix, l'activité créatrice, l'amour. L'état, grâce au pouvoir et aux richesses qu'il détient, ne manque pas de porte-paroles pour défendre ses intérêts. Cela signifie que les citoyens doivent comprendre la nécessité de penser et d'agir par eux-mêmes ou en accord avec d'autres membres de la collectivité.

- Howard ZINN -

Howard Zinn (Disobedience and democracy: nine fallacies on law and order- New York : Random House / Vintage, 1968), 119-122

Source de ce post : L'en dehors

16 décembre 2006

Johnny HALLIDAY fait du ski.


Ça fait plaisir de voir qu'un type change en grandissant, et surtout en étant mieux conseillé...

Il n'y a que les bobos qui pensent que l'argent des impôts va à la construction des hôpitaux ! Tout ce qui pense ou gagne de l'argent quitte la France depuis des années, et les hommes politiques, tel l'orchestre du Titanic, continuent la rengaine du "mauvais patriote..."

Les mêmes hommes politiques viennent jeter l'opprobre sur Johnny, alors qu'ils sont tous en train de chercher à masquer l'affaire Clearstream, et que chaque banque Française passe par une chambre de compensation au Luxembourg (je simplifie...) cf : les travaux de Denis ROBERT.

Laissons les gens gagner de l'argent ! Mais "l'état" a peur de perdre quoi? Le contrôle ? Sans doute... Quand tu as le ventre vide, tu ne penses pas à faire de la philosophie ou à t'élever spirituellement/intellectuellement, et encore moins à te rebeller. Il vaut mieux que le peuple regarde la télé, le foot, boive de la bière ou achète Voici plutôt que de penser à changer quelque chose dans son Pays !

"La star a confirmé jeudi qu’il avait bien l’intention de s’installer en Suisse, car il en a «marre» de payer des impôts, même s’il «aime la France».
Johnny Hallyday a explosé, sur Europe 1. «J'en ai rien à foutre. Tout simplement, j'en ai marre, comme beaucoup de Français, de payer ce qu'on nous impose comme impôts, puis voilà, j'ai fait mon choix», a lancé le chanteur. «Mais j'aime la France et même si je suis résident ailleurs je suis quand même citoyen français, il ne faut pas l'oublier», a-t-il ajouté." (Source : Le Figaro)

La solution n'est pas politique, elle est individuelle. Ca fait plaisir de Dîner sur les Champs-Elysées, tard le soir, et de voir Johnny sortir de son Cayenne pour manger à deux tables de toi. Mais là, je ne vais pas pouvoir faire raclette à Gstaad après le boulot !

14 décembre 2006

Regards Papous sur notre monde.

PARIS (AFP) - "Vos chefs sont comme les nôtres: ils parlent beaucoup trop, l'eau sort de leur bouche comme une fontaine": C'est le jugement sans appel de deux membres d'une tribu papoue venus voir "les sociétés modernes" durant une semaine à Paris.

Leurs pérégrinations, version contemporaine du périple des deux Persans de Montesquieu dans ses "lettres persanes", veulent être une "exploration inversée" du monde, selon leur accompagnateur, Marc Dozier.

"Pour une fois, ce ne sont pas les blancs qui regardent le reste du monde, mais le reste du monde qui nous regarde et donne son avis grâce au regard de deux Papous".

Arborant des coiffes traditionnelles à plumes, mais habillés à l'occidentale et portant cravates, le "chef de guerre" Mudeya Kepanga et le "chef de paix" Polobi Palia ont visité le Palais-Bourbon et l'Hôtel de Lassay et assisté à des débats dans l'hémicycle.

"Votre assemblée est une maison d'or, elle est faite d'or du sol au plafond", ont-ils remarqué en la comparant à la leur, "faite de bois", en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

"On se demandait toujours pourquoi l'homme blanc venait chercher l'or chez nous, maintenant on le sait", ont-ils assuré.

Au terme de leur voyage, au cours duquel ils ont, comme tout touriste qui se respecte, visité la Tour Eiffel, les musées et assisté à un spectacle du Moulin rouge, les deux visiteurs adressent un message à "l'homme blanc": "Notre pays est un pays sous développé et surexploité. On nous
vole nos exploitations minières et forestières, on massacre les Papous. Il faut nous aider à stopper ces massacres et préserver nos territoires".

"La voie à suivre c'est un équilibre" entre civilisation "blanche" et civilisation dite primitive, "entre le symbole des habits de l'homme blanc que nous portons aujourd'hui et la coiffe, symbole de la culture papoue. Nous aussi on veut le développement mais il ne faut pas qu'il déborde notre pays, qu'il abîme notre culture", plaident-ils.

Pour eux, "le problème, c'est que lorsque les compagnies extraient le gaz ou coupent du bois, elles donnent l'argent aux gouvernements qui ne le redistribuent jamais comme il faut, parce que, souvent, ils sont corrompus. Ils le dépensent en allant boire des bières chez les blancs
mais ne construisent ni routes, ni hôpitaux".

"J'en veux particulièrement aux noirs parce qu'ils nous laissent dans l'obscurantisme", juge le chef de guerre.

En souvenir de la Tour Eiffel, les deux Papous rapportent un rivet. "On va le planter pour qu'une tour puisse pousser chez nous", plaisantent-ils.

Le spectacle au Moulin rouge les a étonnés, non parce que les femmes y montrent leurs seins, mais leurs jambes. "Le comble de l'impudeur pour nous c'est de montrer les jambes, et vous vous en faites une danse, le french cancan !".

De leur visite à l'Assemblée, ils rapportent un petit buste de Marianne, cadeau de deux députés, dont ils se serviront, disent-ils, pour faire passer un message d'espoir car "les blancs ont apporté des choses positives: les valeurs d'égalité, de liberté, fraternité".

Un message dont les femmes blanches peuvent espérer qu'il profitera à leurs consoeurs papoues. Car parmi les choses qu'ils ont le plus appréciées, nos deux pèlerins retiennent la "gratuité de la femme blanche" alors que les papous doivent "payer cher" pour acheter leurs
épouses.

12 décembre 2006

Pinochet est mort !

Du coup, j'ai repris du riz, pour finir ma viande...
J'attends des nouvelles de Jack STRAW avec impatience !

06 décembre 2006

Il existe des noyaux thématiques entre le Privé et le Public...

France Culture, une vitrine pathétique du système PS-UMP

Même si France Culture n'est plus la chaîne de l'excellence pour tous (1963-1998†) mais désormais un fast food culturel (1999-2006) [1], elle reste un microcosme bien-pensant très instructif à étudier. En effet, cette chaîne dite publique présente la particularité d'être depuis 1999 aux mains d'une petite équipe constituée quasi exclusivement de proches du parti socialiste et de l'Elysée. Comme de plus son budget reste constant et qu'elle ne subit ni concurrence chinoise, ni pression publicitaire, ni oukases bruxellois, on peut dire qu'elle constitue une vitrine idéale du système de gouvernance PS-UMP, débarrassé de toute distorsion extérieure. Nous verrons que sur les grandes questions qui préoccupent aujourd'hui les français, le bilan de cette gouvernance est particulièrement calamiteux.

L'augmentation du chômage à France Culture

Depuis 1999, date de prise en mains de la chaîne par Laure Adler pendant la cohabitation Chirac Jospin, et jusqu'à aujourd'hui, le chômage et la précarité ont très largement augmenté à France Culture. Pour une raison très simple : à budget constant l'embauche d'un proche de l'Elysée ou de la gauche caviar, surpayé et souvent flanqué de son assistant personnel, nécessite de "remercier" 3 ou 4 des producteurs habituels de la station. Par ailleurs, on ne fera pas diminuer le chômage dans ce pays en distribuant des emplois à ceux qui ont déjà plusieurs emplois. Une autre anomalie du marché du travail de France Culture réside dans l'excellence professionnelle des gens virés depuis 1999 - en témoigne la rediffusion constante de leurs œuvres - et l'amateurisme radiophonique des nouveaux venus. Il semble que dans ce microcosme socialo-mondain acquis aux idées libérales, la fameuse main invisible du marché peine à sélectionner les meilleurs.

La montée des inégalités à France Culture

Dans son passé prestigieux, France Culture recrutait comme producteurs des gens passionnés et cultivés de toutes conditions sociales, mêmes les plus modestes. Sous l'impulsion de deux proches du PS, Laure Adler puis David Kessler, la chaîne a pris l'habitude de recruter quasi exclusivement dans un réseau mondain de gens fortunés qui ont déjà de multiples et confortables sources de revenus. Le français moyen n'a donc plus aucune chance de voir ses enfants diplômés trouver du travail dans le "service public" France Culture. À part bien sûr comme stagiaires ou encore comme reporter pigiste plâtrier plaquiste chez Jean Lebrun [2], ce qui semble d'ailleurs le destin de la classe moyenne dans la société d'Ancien régime mise en place par le PS et l'UMP.

Si vous insistez néanmoins pour postuler, voici quelques exemples des profils de producteurs recherchés par France Culture depuis 1999 : directeur du groupe Le Monde, directrice du Seuil littérature, directrice de Normale Sup, président de la fondation de l'ENS, neveu et nièce de président de la république, conseiller d'Etat, filleul de Jack Lang, conseiller de Rocard, dirigeant du Figaro, responsable des Inrocks, diplomate, fils de diplomate, fille de ministre, épouse de millionnaire, copain de Sciences Po, playboy mitterrandien, etc. Pour fixer en gros les idées, disons qu'à France Culture il y a désormais des gens avec 15.000€ de revenus extérieurs qui viennent cachetonner autour de 5.000€ pendant que les producteurs traditionnels dépassent rarement 2.000€ mensuels.

Après ce paragraphe démagogique, insérons le traditionnel chœur des vierges effarouchées du PAF : "Oh mon Dieu, vous faites le jeu des extrêmes!"

Toutes ces remarques ne seraient que vain populisme si du moins cette petite oligarchie si coûteuse pour les finances publiques produisait de bonnes émissions. Hélas, être producteur sur France Culture est un métier exigeant qui ne s'improvise pas et a peu de rapport avec ces personnalités pressées qui viennent cachetonner entre deux cocktails en pensant que l'art radiophonique consiste, comme à la télévision, à pérorer des banalités. Sur l'art de l'interview radiophonique, le regretté Alain Trutat parlait de maïeutique, c'est à dire l'art socratique d'amener l'invité à exprimer le meilleur de lui même [3]. Dans ce rôle très difficile de médiation, le producteur de France Culture ne doit donc être, ni un bavard narcissique, ni un pipole qui pose des questions pipole, ni un prix Nobel incapable de vulgarisation. Et puis, ces nouveaux producteurs mondains ont beau envoyer des stagiaires enquêter en banlieue, on les sent complètement coupés du pays réel, phénomène qui favorise la propagation de toutes sortes de clichés bien-pensants à l'antenne.

Sur les limites du système de cumul des emplois on lira avec profit l'article du Canard Enchaîné du 22 novembre 2006 qui évoque deux personnalités bien connues des auditeurs, à propos de la crise actuelle de l'Ecole Normale Supérieure : http://bibli-ens.over-blog.net/article-4647981.html

L'éducation populaire en berne à France Culture

Après avoir longtemps résisté, France Culture autrefois chaîne de la connaissance, favorite des autodidactes, a été à son tour ravagée par la pédagogie de l'éloge du bavardage, la même qui a dévasté la télévision et surtout l'école publique depuis 30 ans et que le philosophe Jean Claude Michéa [4] baptise fort justement "l'enseignement de l'ignorance". De fait, on n'apprend plus grand-chose d'important à l'écoute de la chaîne. A cet égard, la matinale de France Culture constitue une expérience sensorielle extrême. Tiré du lit à 6h58 par un histrion claironnant, l'auditeur puni doit subir une rafale de chroniques enfilées comme des perles : dès 7h15, messe de propagande économique version guignolade, 7h35 revue superflue de la presse superflue, 7h45 un porte-parole du Figaro, 8h15 un porte-parole de l'armée US, 8h30 un porte-parole du PS, etc. Des témoins assurent que certains jours, on parle même de culture. Malgré de beaux restes aux heures creuses, les heures de grande écoute de la station sont souvent d'une stupéfiante vacuité. Pas moins de trois "documentaires" en octobre sur le coup de tête de monsieur Zidane, voilà un petit exemple qui résume assez bien l'ambition intellectuelle de France Culture désormais.

La violence sociale à France Culture

Depuis 1999, France Culture se plait à employer la lettre recommandée, la pression salariale, le licenciement brutal ou la peur du licenciement comme mode de management moderne par des élites branchées. Evidemment ces méthodes musclées ne s'appliquent pas aux amis du Château ! Les auditeurs n'ont pas oublié le renvoi brutal des chroniqueurs Miguel Benasayag et Eric Dupin ou des producteurs Bertrand Jérôme, Pascale Lismonde et tant d'autres. Pour résumer la situation, on citera encore et encore Le Monde du 7 novembre 1999 : "La situation est d'autant plus tendue que, pour la première fois, on licencie brutalement dans une entreprise traditionnellement feutrée et courtoise qui n'a jamais connu de telles méthodes de management".

On pourrait évoquer aussi la violence de la station vis à vis de ses auditeurs. Dernièrement elle n'a rien trouvé de mieux, à la demande de Mme Laure Adler, que de traîner un auditeur en justice pour "injure publique" à propos d'un banal dessin satirique. Lors de l'enquête préliminaire aux frais du contribuable, DDFC et divers universitaires ou chercheurs ont été convoqué comme témoins par la police. Ainsi va la vie intellectuelle dans la France de 2006. [5]

En manière de conclusion

On pourrait parler aussi de la confusion des genres entre le service public France Culture et ses multiples partenariats depuis 1999 avec des grands groupes de presse privés. Partenariats croisés qui font que par exemple la presse n'évoque jamais le saccage intellectuel de France Culture. Bref, l'observation de cette chaîne dresse un exemple pitoyable de l'action du système oligarchique PS-UMP. Dans le vaste partage du gâteau institutionnel, il est visible que les socialistes ont obtenu France Culture, à charge pour eux de distribuer quelques prébendes à des proches de l'Elysée. Ce que Pierre Bouteiller, ancien directeur de France Musique résume ainsi : « Le pouvoir, de gauche comme de droite, a toujours considéré que la télé et la radio étaient des points de chute pour ses amis politiques. Ces incompétents développent ensuite une véritable allergie aux vrais professionnels et les virent. On ne s'en sortira jamais » (Libération 12 octobre 2006)

La recherche de pointe, l'intelligence dans tous les domaines sont l'avenir obligé de l'Europe. Sur France Culture, on en est loin avec les programmes pleurnichards actuels. Espérons que les français auront en 2007 l'intelligence de renvoyer deux partis devenus parasitaires après vingt-cinq années de sclérose dans les palais de la République. Ainsi une vraie vie démocratique pourrait émerger à nouveau dans le pays et par là même peut-être provoquer la Renaissance de France Culture.


Défense de France Culture
30 novembre 2006
Adresse de l'article : http://ddfc.free.fr/vitrine.htm
Réagir sur le forum : http://ddfc.free.fr/forum


[1] La bien-pensance, le compassionnel, l'argent, le foot et les consoles de jeux sont les préoccupations majeures de l'équipe actuelle.
[2] cf. interview du journaliste Jean Lebrun le 13 novembre 2006 sur France Culture
[3] entretien de DDFC avec le réalisateur Alain Trutat en novembre 2005.
[4] Jean-Claude Michéa est avec Michel Clouscard un des nombreux philosophes dérangeants oubliés par la chaîne. Voir http://sergbelh.club.fr/jcmichea.html et http://editionsdelga.com/catalogue/c1/p5
[5] Le procès est fixé au 11 mai 2007. Voir http://ddfc.free.fr/proces.htm et http://ddfc.free.fr/soutien.htm

Le cerveau très vite détruit par l'extasy

Selon une étude dévoilée lundi aux Etats-Unis, cette drogue peut endommager le cerveau de ceux qui commencent tout juste à en prendre, même à faibles doses.
Les chercheurs ont observé "une diminution relative de la mémoire verbale chez les sujets utilisant de l'ecstasy comparativement à ceux qui n'en ont jamais pris."

Populaire chez les jeunes, l'ecstasy est une drogue dangereuse. Dès les premières prises. C'est ce que révèle une étude dévoilée lundi aux Etats-Unis. "Nous avons constaté une diminution de la circulation sanguine dans certaines zones du cerveau chez les jeunes adultes qui commençaient à utiliser de l'ecstasy", a expliqué le Dr Maartje de Win, du centre médical de l'Université d'Amsterdam (Pays-Bas), principal auteur de cette recherche présentée à la conférence annuelle de l'association nord-américaine de radiologie (RSNA) qui se tient à Chicago.

"En outre, nous avons observé une diminution relative de la mémoire verbale chez les sujets utilisant de l'ecstasy comparativement à ceux qui n'en ont jamais pris", a ajouté ce médecin qui a examiné avec ses collègues 188 volontaires dont une partie à fort risque de devenir des utilisateurs de la drogue (méthylènedioxymethamphétamine ou MDMA).

Mémoire, douleur, sommeil :

Pour cette recherche, ces médecins ont notamment utilisé des techniques de neuro-imagerie afin de mesurer l'état des neurones et le flot sanguin dans différentes zones du cerveau ainsi que différents tests psychologiques. Dix-huit mois après la première série d'examens et de tests, les chercheurs ont de nouveau soumis 59 de ces sujets devenus utilisateurs d'ecstasy avec six cachets en moyenne au total et 56 autres qui n'en avaient pas consommé.

L'ecstasy, une substance stimulante et psychédélique, réduit la concentration de sérotonine dans le cerveau, un neurotransmetteur jouant un rôle important dans la mémoire, la douleur, le sommeil, l'appétit et les états psychologiques.