25 juin 2009

Food, inc.: l'envers de l'assiette


Si vous allez voir Food, inc. au cinéma, pensez-y deux fois avant de vous laisser tenter par un maïs soufflé. Quelques grains pourraient vous rester coincés dans la gorge. Le dernier film de Robert Kenner, un documentaire-choc sur les dessous de l’industrie de l’alimentation, a le don de couper l’appétit.

Le cinéaste s’applique à nous montrer comment des milliers de produits retrouvés sur les tablettes de nos épiceries sont contrôlés par une poignée de méga-entreprises qui font souvent passer leurs propres intérêts avant notre santé. Leurs produits architransformés, dénudés de leur valeur nutritive, bourrés de gras et de sucres alourdissent leurs comptes bancaires et notre tour de taille.

Un long segment du documentaire est consacré à la culture du maïs. Vaste sujet. Car aux États-Unis, 30 % du territoire est occupé par les champs de « blé d’Inde ». Normal! La culture de cette céréale est généreusement subventionnée par l’État.

C’est ainsi qu’on retrouve du maïs dans une foule d’aliments transformés : du ketchup au coca-cola, en passant par les vinaigrettes, le beurre d’arachide et certains fromages. Aucun fruit ou légume ne saurait concurrencer ces calories bon marché. Mais les Américains — les Canadiens aussi! — paient ces aubaines du prix de leur santé. L’épidémie d’obésité et de diabète explose chez nos voisins du Sud. C’est un Américain sur trois né après l’an 2000 qui sera atteint de diabète au cours de sa vie. Chez les plus démunis, le rapport grimpe à un sur deux!

Il n’y a pas que les humains qu’on bourre de maïs. Les animaux d’élevage aussi. De 80 % à 90 % de la diète des vaches en serait composée. Or, ces bêtes ont plutôt évolué pour manger de l’herbe. Selon Michael Pollan, auteur du livre The Omnivore's Dilemma, interviewé dans Food, inc., tout ce maïs rend les vaches vulnérables aux infections, d’où l’émergence de nouvelles souches de bactéries E. coli, qui causeraient des problèmes de santé à 73 000 Américains, chaque année.

Food, inc. n’est pas le premier documentaire sur les rouages de l’industrie de l’alimentation. En 2005, l’excellent film allemand Our Daily Bread nous avait déjà ouvert les yeux sur ses travers. En 2008, le documentaire Le Monde selon Monsanto a jeté un nouveau pavé dans la mare. Le documentaire de Robert Kenner ajoute quelques épices à la sauce. Une mixture de moins en moins appétissante!

La bande annonce du film : FOOD, Inc.

Source : PasseportSanté

17 juin 2009

Paroles de sagesse


"Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t’entoure."


Pensée de Navajos.

"La conversation ne s’engageait jamais inopinément, ni dans l’empressement. Personne n’était pressé de poser une question, et personne n’était tenu de donner rapidement une réponse. Avant d’engager ou de tenir une conversation, la véritable courtoisie consistait à accorder une pause destinée à la réflexion.

Le silence avait une signification pour le Lakota.


Il accordait un moment de silence à l’orateur et à lui-même avant de reprendre la parole, dans le respect de la véritable politesse et de la règle selon laquelle : la pensée précède la parole."

Ours Debout (1868-1939) – Chef Sioux Oglala.

"Ecoute ! Sinon ta langue te rendra sourd"
!   Proverbe Cherokee.

Extrait de : Dans la beauté je marcherai. Paroles indiennes de sagesse et de paix.

Source : FMIS

01 juin 2009

Le danger des faiseurs de nœuds.


- Vous me demandez,
dit le vieux berger, si c’est un métier difficile que de conduire le troupeau de la Saint-Jean à la Saint-Michel, sans pertes ni dommages, et d’assurer aux bêtes bonne graisse et joli poil ?


Pas plus difficile que de manœuvrer la faux dans un pré d’herbe fine ou de charger les sacs de lavande sur le bât de l’âne placide. Seulement, les vieux bergers gardent pour eux les vrais secrets de leur réussite et nous aiguillent sur des routes accessoires, en nous persuadant qu’il faut connaître prières et magie là où leur bon sens a suffi. Les chargeurs d’ânes, eux, ajoutent malicieusement des nœuds superflus aux cordes du bât pour nous faire croire qu’il y a une science des nœuds et qu’ils en sont les grands maîtres.


Dans tout métier, il y a une technique à dominer, certes. On la domine, non par des trucs ou des sortilèges, mais selon des lois simples et de bon sens, car il n’y a jamais contradiction entre science et technique d’une part, bon sens et simplicité d’autre part. Le chercheur de génie est toujours celui qui va vers la simplicité et la vie.


Et ces lois, tout le monde les comprendrait si on parvenait, malgré les traceurs de fausses pistes et les faiseurs de nœuds, à les redécouvrir et à les accrocher comme de lumineuses enseignes aux carrefours des grands chemins de 1a connaissance.


Ce qui nous gêne et nous retarde dans cette recherche scientifique de la vérité, ce n’est pas la difficulté des problèmes à aborder, mais l’obstination diabolique avec laquelle, dès notre jeune âge, on nous détourne du bon sens, on nous nourrit d’ersatz, on nous use l’esprit par des définitions ou des invocations, on nous déforme l’entendement et l’intelligence en nous engageant dans les faux chemins et en nous apprenant à faire ou à défaire des nœuds !...


La vérité, c’est que nos maîtres et leurs serviteurs n’ont jamais intérêt à ce que nous découvrions les lois claires de la vie.


Ils vivent de l’obscurité et de l’erreur... et c’est toujours malgré eux et contre eux que nous réalisons notre culture.


Ce n’est pas à moi à vous dire comment vous pouvez découvrir et enseigner ces lois naturelles et universelles qui vous ouvriront très vite et définitivement les lois de la Connaissance et de l’Humanité. Ce que je sais, c’est qu’elles existent et que ceux qui les possèdent ont tous ce même air de sagesse et de sûreté, de calme et de simplicité, de générosité aussi, que vous lisez sur le front des vieux bergers, dans les mains intuitives des guérisseurs, dans les yeux profonds du savant, dans les décisions et l’action des militants dévoués, dans les paroles des sages.., et dans la confiance étonnante des enfants à l’orée de la vie.