18 octobre 2009

"Total invente la destruction durable"

Greenpeace a mené samedi une série d'actions dans des stations-service Total à travers la France pour protester contre les investissements du groupe français au Canada dans l'exploitation des sables bitumineux, "le pétrole le plus sale du monde".

Ces opérations se sensibilisation, qui se sont déroulées sans incidents, ont eu lieu simultanément dans 11 villes françaises.
Selon l'organisation écologiste, un baril de pétrole issu des sables bitumineux émet, de l'extraction à la consommation, cinq fois plus de gaz à effet de serre qu'un baril de pétrole "conventionnel".
Dans le centre de Strasbourg, une vingtaine de militants ont investi une station-service, vêtus de combinaisons orange et brandissant des pancartes "Total invente la destruction durable". Même scénario à Bordeaux où une dizaine de militants ont distribué des tracts aux abords d'une station du centre-ville, sans en gêner l'accès.
Dans une station Total de la périphérie de Lille, ils ont également proposé aux automobilistes de signer une pétition demandant à Nicolas Sarkozy d'engager la France à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 d'ici à 2020.
"On est à 50 jours de Copenhague" (sommet qui vise à conclure un accord mondial sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre), a rappelé Amélie Antoine, porte-parole de Greenpeace Lille. "Si les grands groupes privés font ce qu'ils veulent à côté, ce sommet ne servira à rien", a-t-elle estimé.
A Lyon, les clients et salariés d'une station-essence du centre-ville ont été sensibilisés "sur ce dans quoi investit le groupe Total depuis plusieurs années au Canada: le pétrole le plus cher et le plus sale du monde".
"Au niveau local, on est plus dans la sensibilisation du grand public à deux mois de la conférence de Copenhague" que dans les actions-choc, a expliqué Coralie Duby, coordinatrice de l'organisation à Lyon.
Depuis septembre, les militants de Greenpeace ont multiplié les actions, en particulier au Canada et en France, pour protester contre l'exploitation de ces sables bitumineux.
Il y a huit jours, une trentaine d'entre eux ont investi la raffinerie Total de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, pour dénoncer la "responsabilité" du groupe dans le changement climatique.

Source : AFP

15 octobre 2009

Indect, un Big Brother des réseaux en Europe

Le projet européen Indect, en cours depuis le 1er janvier 2009, n’est pas sans rappeler le chef omniprésent évoqué dans le roman 1984 de Georges Orwell.

Dévoilé par le journal anglais Telegraph, il a pour but la " détection automatique des menaces, des comportements anormaux ou de la violence ". Les supports surveillés seraient les sites web, les serveurs de fichiers, les forum de discussion, les réseaux P2P ainsi que les ordinateurs individuels.

Ajoutée au programme d’Indect : une reconnaissance automatique des comportements suspects dans le réseau de télésurveillance.

Une mise en œuvre de cette surveillance déjà crainte par certains et considérée comme menant à la création d’un service de sécurité à l’usage des services secrets européens. Le Telegraph indique que dix pays de l’Union participent au projet qui déjà était alimenté par environ 11 millions d’euros.

Source : ElectronLibre

11 octobre 2009

Le Dilemme de Sea Shepherd aux antipodes.

Par le Capitaine Paul Watson.





En octobre 2007, j'avais demandé à des milliers d'Australiens de voter pour Kevin Rudd et Peter Garrett du Parti Travailliste. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient promis de régler le problème de la chasse à la baleine dans l'Océan Austral. Ils ont dit qu'ils enverraient un bateau pour contrôler les activités illégales et qu'ils feraient un procès au Japon. À l'époque, ils n'avaient pas hésité à critiquer sévèrement l'ancien gouvernement d'Howard pour ne pas avoir suffisamment agi à ce sujet.

Depuis, Rudd et Garrett ont finalement beaucoup moins agi pour les baleines que l'ancien Ministre de l'Environnement, Ian Campbell.

Sous Campbell, l'Australie demeurait la voix la plus forte de la Commission baleinière internationale. Sous Garrett, les baleines sont devenus un problème mineur. Sous Campbell, Sea Shepherd Conservation Society était encouragée et soutenue par le gouvernement australien. Sous Garrett, nous avons été dépréciés et aujourd'hui, nous sommes même harcelés par le gouvernement de Rudd qui désire saboter les efforts de Sea Shepherd dans la défense des baleines.

Peter Garrett ne veut pas que notre navire, le Steve Irwin, retourne dans l'Océan Austral en décembre prochain. Pourquoi ? Parce que le gouvernement japonais le lui a demandé.

Légalement, ils ne peuvent pas empêcher le Steve Irwin  de partir pour l'Antarctique; cependant ils pensent avoir trouvé un moyen de saboter notre mission.

Mon 1er Officier, Peter Hammarstedt de Suède, et moi-même avons eu nos visas australiens refusés et sommes en train d'effectuer de nouvelles demandes. À l'aéroport d'Heathrow, on a fait sortir de son avion mon Maître d'équipage, Dan Bebawi (de Grande-bretagne), car son visa n'était soi-disant plus valide. Après une semaine d'attente et l'envoi coûteux d'un autre dossier, il obtint enfin un visa limité.

L'histoire n'est malheureusement pas si simple pour Peter Hammarstedt et moi-même.

Le département d'immigration nous demande de leur procurer nos casiers judiciaires en Norvège, au Canada et aux Etats-Unis afin qu'ils puissent procéder à nos demandes de visas. Une fois qu'ils auront reçu ces rapports, nous serons informés des conditions supplémentaires d'obtention.

Autrement dit, ils vont nous faire tourner en rond pour des histoires bureaucratiques pendant probablement encore plusieurs mois afin de nous empêcher de rejoindre notre navire situé en Australie.

Je n'ai jamais été accusé de félonie par aucune nation dans le monde. Il n'existe aucun mandat d'arrêt du Japon contre moi. La nation qui nous a donné notre pavillon, les Pays Bas, ne nous a jamais accusé de quoi que ce soit. J'ai pénétré en Australie des dizaines de fois sans incident; mais maintenant, seulement quelques semaines après que le Japon ait lancé un ultimatum au Ministre des Affaires étrangères, Stephen Smith, afin d'arrêter Sea Shepherd, Peter Hammarstedt et moi-même ne pouvons regagner notre navire sans aucune explication valable.

Cette année, notre campagne a été nommée l'Opération Waltzing Matilda, en l'honneur du soutien immense apporté par le peuple australien envers Sea Shepherd.

L'Australie a été notre base pour lutter contre les opérations illégales de chasse à la baleine depuis 2005 et les Australiens ont prouvé qu'ils formaient la nation la plus passionnée de la Planète en ce qui concerne la défense des baleines contre les activités cruelles de la flotte japonaise.
Malheureusement, ce soutien n'est pas représentatif des actions menées par le gouvernement australien.
Le gouvernement de Kevin Rudd a changé de camp depuis ses promesses d'avant les élections, et est maintenant bien plus loyal envers les attentes du gouvernement japonais qu'envers celles du peuple qui l'a élu.

Le Steve Irwin a quitté Brisbane ce mois-ci pour entamer un tour d'Australie afin de collecter des fonds pour l'opération Waltzing Matilda. Sous la houlette d'un capitaine néerlandais, Alex Cornelissen, le navire est présentement amarré à Circular Quay à Sydney, en face de l'Opéra.

Le Steve Irwin doit passer par Melbourne et Hobart, avant d'atteindre Fremantle, port d'où le navire partira en décembre prochain pour l'Antarctique.

Malheureusement, je ne peux pas être à bord de mon propre bateau durant ce tour tant que le visa n'est pas délivré (ce qui prenait seulement quelques semaines jusqu’à il y a peu). Je viens d'être informé par l'office des visas australiens que ce harcèlement est de routine. Ils ont juste besoin de savoir si je suis une "personne respectable" avant de me donner un visa.

Bien sûr que la police fédérale australienne possède déjà tous les papiers dont elle a besoin. Malgré ça, je dois dépenser des centaines de dollars et attendre des semaines pour obtenir ces casiers judiciaires.

Curieusement, j'ai découvert qu'il était plus facile d'obtenir un casier judiciaire si vous avez déjà un passé de criminel. Comme je n'ai jamais été condamné aux Etats-Unis, on m'a dit qu'il me fallait un rapport du FBI qui en témoigne. Ça veut dire que je dois donner mes empreintes digitales et remplir de longs dossiers afin de prouver qu'aucun passé criminel n'existe. Si cette procédure était considérée comme une routine, alors plus personne ne visiterait l'Australie.

Le Japon est en train de mobiliser toutes les mesures bureaucratiques possibles pour nous empêcher d'intervenir contre leurs activités illégales cette année. Ils font pression sur le gouvernement néerlandais pour révoquer notre pavillon. Ils font pression sur le gouvernement australien pour nous arrêter. Ils ont demandé aux Etats-Unis et au Canada d'empêcher les actions de Sea Shepherd dans la défense des baleines.
En dépit de cette situation, nous avons prévu de partir début décembre prochain et je serai présent, avec ou sans visa, Peter Hammarstedt également. Aucune puissance ne pourra nous empêcher de retourner dans l'océan Austral pour une fois de plus diviser le quota des Japonais par deux et réduire à néant leurs profits illicites.

L'opération Waltzing Matilda est dans les temps et, avec le Steve Irwin accompagné d’ Earthrace, nous effectuerons la plus ambitieuse et agressive campagne jamais faite pour empêcher le massacre des baleines dans l'océan Austral.

Sea Shepherd Conservation Society va lancer une pétition à faire circuler entre Australiens pour soutenir les demandes de visa de Peter Hammarstedt et de moi-même.

Il nous reste moins de deux mois pour récupérer nos visas et nous permettre de prendre les commandes du seul bateau au monde qui peut sauver la vie de centaines de baleines sans défense et en danger d'extinction dans l'océan Austral.



Je suis certain que les Australiens feront entendre leur voix jusqu'à Canberra pour nous soutenir nous et les baleines.



Rudd et Garrett ont besoin qu'on leur rappelle que ce ne sont pas des chasseurs Japonais qui les ont élus mais bel et bien les citoyens Australiens. Et ce sont ces même Australiens qui veulent que le massacre des baleines dans l'Océan Austral s'arrête.

Steve Irwin
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Nouvel article provenant de Melbourne Age 

L'Activiste des Baleines se Heurte à l'Obstacle du Visa
ANDREW DARBY, HOBART
Octobre 2009




Le Département Fédéral d'Immigration a surpris Paul Watson, en lui demandant tous les casiers judiciaires existant pour être en mesure de considérer sa demande de visa.

Jusqu'à présent, les autorités Australiennes ont laissé le Capitaine Paul Watson, détenteur d’un passeport américain, venir et quitter librement son navire basé en Australie avec un visa touristique.
Le département lui a dit qu'il devait satisfaire les nouvelles conditions de "personne resêctable" pour obtenir un visa de travail.

Un échange de mails montre que l'ambassade d'Australie, basée à Washington, veut le casier judiciaire du Capitaine Paul Watson en Norvège, où Sea Shepherd dit avoir coulé des baleiniers.

Le Capitaine Paul Watson a dit à un fonctionnaire de l'ambassade la semaine dernière qu'il suspectait de sérieuses motivations politiques derrière cette demande de casiers judiciaires.

"Je n'ai jamais eu un mandat d'arrêt, ni été jugé coupable de quoique ce soit" a t-il dit.

Étrange coïncidence, les entretiens de paix entre nations assistant à la commission baleinière internationale reprennent aujourd'hui, et l'Australie essaie de convaincre le Japon d'arrêter la chasse à la baleine dans l'océan Austral.

Le Japon a, à plusieurs reprises, demandé au gouvernement de Rudd de s'opposer aux actions de Sea Shepherd en Antarctique.

Quand il rencontra Stephen Smith dernièrement, le ministre Japonais des affaires étrangères, Katsuya Okada, demanda de nouveau à l'Australie d'agir contre nous.

Cette année, la police fédérale Australienne perquisitionna le Steve Irwin à Hobart, en saisissant les journaux de bord et vidéos à la demande du Japon.

Une enquête de la Police Fédérale Australienne (AFP) s'ensuivit, et l'Australie s'exprima à ce sujet à la Commission Baleinière Internationale en juillet dernier en disant que cela pouvait conduire à une action en justice.



Alors que Sea Shepherd lance sa sixième campagne en Antarctique, le Steve Irwin est supposé arriver à Circular Quay, à Sydney, aujourd'hui en provenance de Brisbane, où le bateau fut remis en état.


Le Capitaine Watson pensait prendre part au tour des capitales d'Australie avec le bateau avant de partir de Fremantle pour l'Antarctique, mais il ne pourra pas obtenir son visa à temps, s'il en obtient un.
Le premier officier du bateau, Peter Hammarsted de Suède, lui aussi doit subir les mêmes procédures que Paul Watson, et son officier d'équipage, Briton Dan Bebawi, a carrément été refusé d'entrée sur le territoire Australien.

"Même le Japon ne m'a jamais accusé de crime, donc je ne vois d'autres raisons que politiques pour ce tapage bureaucratique" a dit le Capitaine Watson.